Cinéphile et curieux, je le suis
Hier sortait la première bande-annonce du film très attendu Blade Runner 2049, la suite du film culte Blade Runner, réalisé en 1982 par Ridley Scott. Par curiosité, je suis allé faire quelques recherches sur l’histoire du film original et j’ai pu constater que, comme bien souvent en affaires, un succès peut parfois être tardif ou en dehors des premiers segments de marchés explorés.
Blade Runner 101
Malgré un succès retentissant au box-office avec son film précédent (Alien le 8e passager), le tournage de Blade Runner par son réalisateur Ridley Scott est difficile et les producteurs du film l’obligent même à changer la fin du film qu’il avait initialement prévue. À sa sortie sur les grands écrans en 1982, Blade Runner est un échec commercial aux États-Unis.
Cependant, malgré sa très mauvaise réception initiale, le film remporte plusieurs prix sur la scène internationale et trouve le succès dans le reste du monde. Au fil des années, la réputation du film s’améliore et, moment charnière, en 1992, sort la version director’s cut qui cette fois-ci est fidèle à la version imaginée originalement par Ridley Scott.
En 1993, le film est sélectionné par la Bibliothèque du Congrès pour être conservé en raison de son importance et en 2007, l’American Film Institute l’inclut dans son classement des 100 meilleurs films de tous les temps. Blade Runner est désormais considéré comme un film culte et a servit de référence pour plusieurs films qui s’en sont inspirés par la suite. (source Wikipédia)
Mais moi, je ne fais pas de films…
Vous n’êtes peut-être pas dans le domaine du cinéma mais que peut-on tirer comme enseignements de la petite histoire de Blade Runner ?
- Un succès passé ne garantit en rien un succès futur : nouvel environnement, nouvelles contraintes, nouveaux défis, il faut oser se remettre en question et ajuster ce qui nous a déjà permis d’avoir du succès en fonction de la nouvelle réalité . Malgré le succès de son film précédent, Ridley Scott n’a pas réussi à convaincre les producteurs à accepter son scénario original.
- Croire : Parfois un premier segment de marché exploré ne rapporte pas ce qu’on espère. On peut alors s’en servir comme occasion d’apprentissage pour se propulser vers un autre segment qui lui pourrait s’avérer porteur pour notre offre. Échec commercial aux États-Unis, berceau de l’industrie du cinéma, Blade Runner a été un succès partout ailleurs.
- Persévérer : Un échec est parfois une occasion de se repositionner comme entreprise mais aussi comme personne. Malgré l’échec de son Blade Runner, Ridley Scott a persévéré et il a enrichi l’univers cinématographique de films qui sont devenus de très grands succès commerciaux (Thelma & Louise, Gladiator, etc.). Mentionnons en passant qu’il a souvent été, par la suite, producteur en plus d’être réalisateur de ses propres films, une belle façon d’avoir les 2 mains sur le volant.
- Récidiver : Parfois, une bonne idée ne passe pas du premier coup. Dix ans après la sortie initiale de Blade Runner, Ridley Scott revient à la charge avec « sa » version et le reste fait partie de l’histoire.
Bonne continuité
Je vous souhaite de continuer de croire en vos projets, d’avoir la force de persévérer et la sagesse de vous remettre en question en cours de route. Souhaitons aussi le meilleur succès à Denis Villeneuve, réalisateur de Blade Runner 2049, qui comme personne, est un bel exemple d’une persévérance qui lui a ouvert toutes grandes les portes d’Hollywood.