Expliquer l’inexplicable
Depuis maintenant 4 jours, tous et chacun, médias en tête de liste, tentent d’expliquer comment cet homme d’affaires, sans aucune expérience en politique ait réussit à se faire élire. Comment se fait-il que ce candidat à la présidence ait réussit vendre son « produit » et ce, malgré toutes ses frasques, largement documentées (son et image en prime).
En lisant La Presse+ hier matin, je suis tombé sur un article qui établit certains parallèles entre la stratégie de Trump durant sa campagne électorale et comment une entreprise devrait procéder en termes de gestion et de communication afin de maximiser ses chances de succès pour percer un nouveau marché. Les parallèles établis sont à certains égards, troublants de vérité.
Rien à voir avec le hasard
On a beau dire que Trump a fait faillite à quelques reprises, il n’en demeure pas moins qu’il a réussi à bâtir une fortune personnelle estimé à 3 milliards de dollars (cela n’en fait pas plus une personne respectable à mon avis, mais ça c’est un autre débat). Peut-on présumer qu’à travers ses réussites et ses échecs, il a appris à :
- bien cibler son marché;
- communiquer de façon simple et percutante;
- passer le bon message en fonction des « gains espérés » et des « douleurs vécues » par son marché cible.
En bref, peut-on présumer qu’il a pris le temps de faire ses devoirs, de valider son offre et de peaufiner un message qui ne laissait personne indifférent (surtout pour les mauvaises raisons, mais ça aussi c’est un autre débat). Je vous laisse le choix de la réponse.
Quoi en retirer ?
Lorsque j’accompagne une entreprise, l’étape la plus difficile, après avoir défini en « vase clos » sa proposition de valeur, est celle de la validation sur le terrain, le fameux Get out of the building prôné par le gourou des affaires, Steve Blank, afin de confronter la vision théorique avec la réalité des clients et des prospects.
Cette étape demande du courage, de l’humilité car souvent, les messages reçus de la part du marché différent de ce qu’on a imaginé dans notre bureau. Parfois, ces écarts entre la perception de l’entrepreneur et la réalité du marché visé sont faibles mais dans d’autres cas, cela remet en question la viabilité même du projet d’entreprise. N’en demeure pas moins que cette étape de validation s’avère cruciale afin de maximiser les chances de succès de l’entreprise et de minimiser les investissements dans des outils marketing avec du contenu non-validé.
Qu’on soit d’accord ou pas avec les idées du futur président américain, je crois qu’il a y dans sa « démarche d’affaires » de grandes leçons à en tirer. Je vous souhaite bon courage dans la validation de votre offre, cela ne peut qu’être bénéfique et très certainement vous ouvrir de nouvelles perspectives.